Les participants au colloque placé sous le thème “(Re)connaître l’autre”, qui se sont réunis le 17 et
le 18 juin à Séville à l’invitation de la Fondation des Trois Cultures - organisateur de l’évènement conjointement à la COPEAM et le CICC – ont rédigé un document final dans lequel ils soulignent l’importance de la relance du Processus de Barcelone et, notamment, la nécessité de continuer à s’engager dans la défense du “volet culture”comme élément essentiel du développement du Partenariat EUROMED.
En particulier, compte tenu du nouveau tissu multiethnique et multiculturel des sociétés qui se sont
constituées dans la région méditerranéenne au cours des dernières années, les signataires de ce
document souhaitent que le phénomène migratoire soit considéré un facteur fondamental de développement social et culturel.
Ils demandent tout particulièrement aux médias d’assumer leur responsabilité dans la divulgation de la connaissance de l’autre, à travers une information affranchie des stéréotypes qui puisse représenter, d’une façon innovante, la nouvelle société méditerranéenne; de privilégier une programmation ouverte et pluraliste qui intègre, sur la base de la diversité culturelle, la variété et la spécificité des patrimoines
culturels de chacun dans un cadre de respect réciproque des identités; de consacrer une attention spéciale aux thèmes du dialogue interculturel et du Partenariat Euro- Méditerranéen et de développer de nouveaux types de programmes favorisant la formation des jeunes, principalement à travers des outils technologiques qui sont propres de l’expression courante de la nouvelle génération.
A ce sujet, ils sollicitent qu’un nouvel effort financier soit fait en faveur des pays du Sud pour remédier au déficit de l’industrie culturelle et de la faiblesse des nouvelles technologies de la communication: objectif spécifique aussi du WSIS - Sommet Mondial de l’Information (Tunis, novembre 2005).
Entre autres, le Groupe de Séville - comme l’ensemble des participants à la rencontre s’est appelé - s’engage aussi à soutenir la Charte de Séville présentée par la COPEAM à Séville (7 mai 2005); à organiser un prix pour la meilleure politique de programmation TV en faveur du dialogue et de la paix; à mettre en place un groupe de travail pour une nouvelle approche à la coproduction télévisuelle et
cinématographique en Méditerranée (composé de représentants du CICT, de l’UNESCO et de la COPEAM); à favoriser la création d’un fond de soutien à la production audiovisuelle en Méditerranée, avec l’appui de la Région PACA; à organiser un séminaire de spécialisation
pour journalistes (tous médias confondus) sur les questions méditerranéennes et,
enfin, à soutenir la mise en place d’un colloque, envisagé par la COPEAM, sur les problèmes
déontologiques des journalistes dans le traitement de l’information en temps de crise.