
L’égalité des genres et l’autonomisation des femmes figurent parmi les priorités transversales de l’UNESCO. Pour appuyer cet objectif, l’UNESCO a élaboré un « Cadre mondial d’indicateurs sensibles au genre pour les médias » (GSIM), faisant partie d’un ensemble plus large d’indicateurs couvrant tous les secteurs afin de permettre une évaluation efficace du développement des médias.
La préparation des GSIM a été un processus approfondi, s’étendant sur deux ans. Elle a été entamée au début 2010, et une première version a été achevée l’année suivante. Dans ce cadre, l’UNESCO et la COPEAM ont collaboré à la mise en œuvre de plusieurs initiatives.
En premier lieu, la COPEAM a réalisé quatre études de cas en Europe et dans des pays arabes afin d’évaluer l’égalité de genre dans les politiques et pratiques de quatre radiodiffuseurs publics : RAI (Italie), JRTV (Jordanie), SNRT (Maroc) et CyBC (Chypre).
Le rapport de la COPEAM a ensuite été intégré dans la publication de l’UNESCO : « Indicateurs d’égalité des genres dans les médias: cadre d’indicateurs pour mesurer la sensibilisation à l’égalité des genres dans les médias et les contenus », qui rassemblait également les données d’autres unions de radiodiffusion, telles que ABU, CBU et SABA, issues d’autres régions du monde.
Ensuite, trois ateliers de deux jours ont été organisés au sein de trois radiodiffuseurs publics – au Maroc, en Albanie et en Slovénie – où les GSIM ont été présentés, analysés et adaptés aux contextes internes et aux pratiques des diffuseurs concernés.
Une version adaptée du GSIM a été développée et mise en œuvre afin de tester l’efficacité de l’outil. Sur la base des données recueillies, un rapport contenant analyses, recommandations et propositions a été formulé pour orienter l’amélioration des politiques et des stratégies en matière de genre.
L’analyse a mis en évidence que les postes décisionnels dans les médias restent majoritairement occupés par des hommes, bien que la présence des femmes dans les professions médiatiques soit en constante augmentation, notamment parmi les journalistes.
Il existe un besoin manifeste de politiques promouvant l’égalité de genre, soutenant la conciliation entre vie professionnelle et vie privée, ainsi que de formations favorisant une représentation plus équilibrée des femmes et des hommes dans les contenus médiatiques. Une approche de genre devrait également être intégrée dans tous les programmes de formation pertinents.
De tels indicateurs doivent permettre aux institutions médiatiques et aux associations professionnelles d’évaluer précisément leur approche des questions de genre, de définir leurs objectifs en matière d’équilibre entre les sexes et de mesurer leurs progrès dans ce domaine.
